Green is the new black

Les participant·e·s se sont penché·e·s sur les causes et les conséquences de la pollution croissante des océans et ont développé ensemble des stratégies pour réduire les déchets et réfléchir à leur propre comportement vis-à-vis du plastique. L'objectif était de permettre un échange de connaissances sur un pied d'égalité entre les partenaires et de développer un partenariat transcontinental durable.

L'idée est née dès 2019, lorsque Tanja Scheffler et Lyn Birago (coordinatrices de projet chez FoGG), en vacances au Ghana, ont découvert d'énormes monticules de plastique sur la plage. La question s'est alors posée de savoir d'où venaient tous ces déchets. Après quelques recherches, le souhait de s'engager dans un échange plus approfondi avec des ONG (dont l'organisme partenaire DUNK Grassroots) est apparu.

Le résultat a été un voyage de découverte, qui a eu lieu grâce au soutien financier de plusieurs organismes de financement, dont Engagement Global (financé par le BMZ), la Norddeutsche Stiftung für Umwelt und Entwicklung (NUE) et Wildling.

Les dix participant·e·s du Ghana sont arrivé·e·s début juillet 2021 à Hambourg pour un séjour de 17 jours. Au programme, plusieurs ateliers axés sur les 17 Objectifs de Développement Durable des Nations Unies dans lesquels chacun·e a pu s'impliquer et se poser la question de l'impact de sa propre consommation de plastique sur l'environnement et réfléchir sur sa propre consommation. Des rencontres avec différentes ONG ont également eu lieu, ainsi que des conférences très intéressantes, notamment une exposition de Greenpeace, une visite d'un camp de Friday For Future, une opération de nettoyage de plage et de nombreux apports autour de l'upcycling et du recyclage sous des angles très différents.

Fin août 2021, le projet s'est poursuivi avec le départ des participant·e·s de Hambourg pour Accra. Là aussi, des ateliers plus approfondis étaient à l'ordre du jour, d'autres opérations de nettoyage de plage et la visite de la décharge de déchets électroniques mondialement connue d'Agbogbloshie - ces déchets dangereux sont en grande partie importés illégalement d'Europe.

À l'issue du voyage, un plan d'action a été élaboré pour la suite à donner à la rencontre : les participant·e·s font office de multiplicatrices et multiplicateurs et partagent leurs connaissances avec leur famille, leurs ami·e·s et leur communauté.

Après cette rencontre, nous avons continué de nous rencontrer en ligne tous les mois pendant six mois. Nous avons échangé sur nos expériences personnelles et réfléchi à notre propre consommation de plastique. Certain·e·s participant·e·s ont lancé de petites initiatives pour attirer l'attention sur les déchets plastiques et la pollution, notamment des activités artistiques de recyclage, des opérations de collecte de déchets sur la plage, ou se sont engagé·e·s dans d'autres organisations de la société civile. L'ensemble des participant·e·s continue d'échanger sur un groupe WhatsApp et les réseaux sociaux. Les organismes partenaires sont également en contact étroit, se tiennent mutuellement au courant des développements et se conseillent mutuellement. Après les rencontres, de nombreuses amitiés se sont nouées et la plupart des participant·e·s sont encore en contact avec leur binôme.